PAD Paris 2022Jardin des Tuileries
5 avr 2022
- 10 avr 2022
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En cette année qui marque les vingt ans de la galerie et à l’occasion de cette nouvelle édition du PAD, Mouvements Modernes rend hommage à la liberté avec laquelle son fondateur, Pierre Staudenmeyer exerçait son métier de marchand.
Celui que Chantal Hamaide qualifiait de « psychanaliste du design, défricheur, pionnier, vision- naire, devenu le symbole des années 1980 et 1990 dont il a tant défendu la création; a su imposer le nom de Néotù comme référence de ces années si riches et éclectiques de créations sans pour autant se limiter à ne présenter que du mobilier.
Il avait un regard sur la création, sans frontières ni barrières, qui lui permettait d’écrire les histoires des objets, de constituer des ensembles, de créer de nouvelles relations entre les formes et les images avec le souhait de rompre avec la primauté d’un genre sur un autre ».
Sa collaboratrice qui lui a succédé à la tête de la galerie en 2008, Sophie Mainier-Jullerot a gardé cette même volonté d’établir des ponts entre les différentes disciplines : design historique, design contemporain, et création contemporaine révélant des artistes verriers, céramistes, peintres.
En écho au stand qu’ils avaient pensé pour la FIAC en 2006, où un dialogue entre œuvres plastiques, design historique et design contemporain s’établissait par exemple une conversation entre l’attelle du couple Eames, une gravure du 18ème siècle de Francisco de Goya et un snowboard floqué du logo Dior pour traiter de l’équilibre, la galeriste proposera sur son stand un par- cours de neuf ensembles au visiteur.
Elle jouera avec les lignes de l’enfilade Jalousie, commande spéciale de deux exemplaires de Garouste et Bonetti pour converser avec un tableau ancien et une œuvre céramique contemporaine. Un autre ensemble composé du lampadaire Pli du designer Fabien Petiot, discrète référence aux œuvres de Noguchi et de Giaccometti, s’articulera autour de la matière, des plissés avec l’œuvre en céramique et corde Shibari de Morgane Tschiember et celle en verre soufflé, sculpté et miroité de Nadège Desgenétez, Pulse.
Diana Ross portraiturée par Vanessa Seward, de son regard lascif observera une conversation entre deux générations de designers, Dan Friedman et sa Neotable, Tim Leclabart et son fauteuil Jane.
La rigueur de la ligne de la collection Pi du premier designer que Pierre Staudenmeyer a présenté chez Neotu dès 1984, Martin Szekely se confrontera aux reflets d’une sculpture en verre et aux volutes des fleurs urbaines du peintre Yannick Bernede.
D’autres scénettes se composeront avec les peintures de Daniela Busarello, d’Aurélie Galois, les céramiques d’Armelle Benoit, d’Eva Hild, un cabinet historique en céramique de l’époque Néotù, un fauteuil psychédélique de Pucci de Rossi, la poésie des créations de Thomas Lemut ou encore le design vif de Constance Guisset invitant le spectateur à déambuler parmi ces conversations , à partager une expérience sensible que tout un chacun peut se réapproprier.