Vida - Daniela Busarello

Rue du Perche
10 sep 2020 - 19 sep 2020
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Du 10 au 19 septembre 2020, Mouvements Modernes présente en plein coeur du Marais, la première monographie de Daniela

Busarello - Vida.

Le titre, Vida, car Daniela Busarello a choisi « vivre », Écouter le silence. Observer et sentir les lieux, les cultures. Vivre l’infini. Plonger dans le temps circulaire : temps sacré et symbolique, temps rituel, et des synchronicités : conscience et

connaissance de soi.

Cette exposition est née d’un voyage sur l’île de Lanzarote. « De loin, elle se présentait statique dans le temps et purement

aride, sans vie – De près, j’ai rencontré un paysage corporel, vivant, mouvant».

C’est en effet le témoignage d’une rencontre d’un être avec une terre, son relief, ses volcans, ses mers - mer, mers de laves, mer de cactus - sa végétation, ses vents mais aussi son héritage culturel, avec notamment les présences sous-jacentes de l’architecte César Manrique ou encore de l’écrivain José Samarago.

Par la collecte de matériaux - l’eau de l’océan, pierres grises, noires, roses, jaunes, sables, coquillages, fleurs - l’artiste va

créer : des Tempo Landscape, peintures à l’huile faites de pigments réalisés à partir de ces résidus collectés, des Inner

Landscape, paysages intérieurs que l’île lui a inspiré, et des sculptures aériennes en forme de totem qui gardent éternellement ces matériaux témoins encapsulés dans du verre. Véritable archéologie de la mémoire.

Comme dans un récit de voyage tous ces trésors seront exposés aux yeux du regardeur pour mieux comprendre la genèse

de ces oeuvres. Dans un second espace, Daniela Busarello présente les oeuvres créées en collaborations avec des manufactures d'excellence françaises, l'Atelier Montex et la Manufacture Robert Four Aubusson.

C'est avec Elapsed Time, son travail autour des fleurs, feuilles et branches qu'elle collecte avec beaucoup de minutie et dont elle retranscrit la force sur papier, qu'elle interroge notre rapport au silence et au banal, à l'environnement et à l’esprit du lieux [genius loci], à la nature quotidienne-urbaine, au passage du temps [aux cycles de vie-mort] dans lesquels chacun

de nous s’inscrit pour former un tout, la « Vida ».

Un ensemble exclusif de broderies et tapisseries réalisées à partir de dessins originaux sur papier autour de fleurs collectées durant le confinement du printemps dernier, «les fleurs de Coronavirus» comme les nomme l’artiste, s’expose dans cet autre espace situé au 11 rue du Perche.